Spoiler alert : si vous avez plusieurs enfants, il y a de grandes chances que la jalousie soit au menu. Et sans notice.
Vous avez déjà entendu ça : « Non c’est moi en premier ! » ? Bienvenue dans le championnat du monde de la compétition entre frères et sœurs.
Vous êtes là, spectateur impuissant, mi-arbitre, mi-animateur de Koh-Lanta familial, en train de rêver d’un bouton « mute » pour enfants.
Mais bonne nouvelle : la science a des solutions. Et on va les passer en revue. Avec humour, sans pression, et avec quelques vérités bien senties.
Pourquoi vos enfants se transforment-ils en petits gladiateurs ?
Parce que c’est NORMAL.
La jalousie fraternelle n’est pas une preuve que vous avez raté votre parentalité, c’est juste le cerveau de l’enfant qui cherche sa place dans la famille. Le jeune cerveau humain est une usine à comparaisons. Et devinez qui est le référentiel préféré ? Son frère ou sa sœur.
« Ce n’est pas parce que vous les aimez également qu’ils se sentent également aimés. »
Et là, vous pouvez sortir toute la bonne volonté du monde : l’aîné trouve que vous êtes trop cool avec le petit dernier, le petit pense que l’aîné a tous les droits. Vous êtes coupable dans tous les cas.
Papa tu es méchant !
1. Accueillir les émotions comme un moine bouddhiste zen et en tongs
Première règle : ne minimisez jamais leurs émotions, même si vous, vous avez juste changé de place sur le canapé et que c’est parti en drame shakespearien.
« Tu as le droit d’être en colère. Et je suis là pour en parler avec toi. »
L’idée, c’est de valider l’émotion, pas le comportement. Votre enfant ressent une injustice ? Il a besoin d’être entendu, pas corrigé.
La science confirme : un enfant dont l’émotion est accueillie voit son stress diminuer. Moins de cortisol, plus de calme. Moins de cris, plus de frites mangées dans le calme.
2. STOP. Arrêtez les comparaisons. Même intérieures.
« Pourquoi tu ne ranges pas ta chambre comme ta sœur ? »
Non. Juste non.
Les comparaisons alimentent la rivalité. Même dites avec douceur. Même « pour les motiver ». Ce que l’enfant entend, c’est : « Je ne suis pas assez bien ». Et ça, c’est le terreau de la jalousie.
« Chaque enfant est unique. Ce qui marche pour l’un ne fonctionne pas forcément pour l’autre. »
C’est comme les chaussettes : à chacun sa taille, sinon ça gratte.
3. Du temps solo avec chaque enfant. Même 10 minutes.
Vous n’avez pas besoin d’emmener chacun à New York pour créer un souvenir. Dix minutes par jour, rien qu’à deux, sans téléphone, sans frères ou sœurs dans les pattes, suffisent à faire des merveilles.
« Un enfant qui se sent vu n’a pas besoin de crier pour exister. »
Et si vous avez peu de temps, soyez intentionnel : un dessert partagé, un Lego monté ensemble, un livre lu à deux, c’est plus puissant qu’une heure ensemble où vous scrollez sur votre téléphone.
4. Ne transformez pas l’aîné en mini-parent
« Tu es grand maintenant, tu dois comprendre. »
Non, il est juste plus vieux, pas adulte. Ce n’est pas un adulte. Je répète : ce n’est pas un adulte !
Faire participer les aînés, c’est top. Mais à condition que ce soit optionnel, fun, et jamais au détriment de leur propre besoin d’être enfant. Si votre enfant a l’impression qu’il doit mériter votre attention en étant « sage », il va soit crisper, soit se rebeller.
« L’aîné a autant besoin de votre attention que le dernier-né. Il est juste plus doué pour le cacher. »
5. L’amour n’est pas une pizza, il ne se divise pas
« Quand on a deux enfants, ce n’est pas qu’on partage l’amour, c’est qu’on en fabrique deux fois plus. »
C’est un discours qu’on croit évident. Mais les enfants ne le comprennent pas spontanément. Alors dites-le, montrez-le, répétez-le.
Faites de votre amour une valeur inépuisable, pas une compétition.
Et si jamais ils déchirent leur chambre pour la 5e fois de la semaine ? Respirez. Vous êtes un père, pas un moine shaolin.
Retenez au moins ça…
La jalousie entre frères et sœurs est une émotion naturelle, pas une faute parentale. En tant que père, votre rôle n’est pas d’éradiquer la rivalité, mais d’apprendre à la naviguer avec bienveillance, humour, et un soupçon de diplomatie suisse.
« Vous n’êtes pas là pour être parfait. Vous êtes là pour être présent. »
Et c’est déjà pas mal.
Vous voulez une fiche récap à imprimer avec les 5 règles d’or à coller sur le frigo ? Déposez un petit mot en commentaire. On vous prépare ça.
Et si vous vous êtes reconnu entre deux crises de jalousie et trois tentatives de paix, partagez cet article à un autre papa. Il vous remerciera.