
Il y a tant de façons de mesurer la réussite d’un homme. Au cours de sa vie, chacun se construit et affine la définition qui lui va bien.
Un titre, une popularité, des amitiés, une bonne santé physique et mentale, un salaire, un patrimoine, un statut…
Mais il y a une réussite qu’on oublie trop souvent : celle d’un homme qui a su bâtir une relation forte avec ses enfants.
Je m’appelle Nicolas, je vis dans le sud-ouest de la France. J’ai 40 ans au moment où j’écris ces lignes, et je suis père et beau-père, au total de 4 enfants.
J’ai créé ce site pour partager mon cheminement en tant que parent. Le sujet d’être un meilleur père ou beau-père, est passionnant, d’où le nom de ce site (Daddicted = Dad + Addicted).
Être père, c’est une opportunité de progresser dans ce rôle et ses responsabilités familiales, mais aussi en tant qu’homme, individuellement, et dans nos relations au sens large. C’est à la fois une grande responsabilité, et un plaisir immense.
C’est aussi se forger des convictions, et je vous partage les miennes dans ce manifeste.
Un père qui choisit d’être présent et d’accorder régulièrement son entière attention, en plus de changer la vie de son enfant, contribue à travers lui à construire une société plus humaine.
Manifeste
Je rêve d’une société où les enfants grandissent avec des pères présents, impliqués et inspirants.
Je rêve d’une société qui valorise autant la parentalité que la carrière, qui mesure la réussite pas seulement en chiffres, mais en qualité des relations, en transmission de valeurs et en impact humain.
Chaque absence, chaque “plus tard, je n’ai pas le temps”, est une croyance qui s’ancre dans l’esprit de nos enfants :
« Le travail passe avant tout. »
« La réussite, c’est être plus fort que les autres. »
« Tu comptes moins que mes obligations. »
Je crois que…
1. Être un père présent, c’est donner son attention totale.
Le temps est un choix. On ne « trouve » pas du temps pour ses enfants, on le crée et on le protège.
La plus grande richesse que nous pouvons offrir à nos enfants, c’est nous-mêmes : notre attention, notre guidance, notre amour. Sans téléphone, télévision, ou journal entre les mains. Bloquer régulièrement des moments de présence totale et dédiée à eux.
Éduquer, c’est investir. Chaque interaction est une opportunité de construire un avenir solide. Ce que tu donnes aujourd’hui, il le transmettra demain.
2. L’éducation doit être à la fois exigeante et bienveillante.
Les études le prouvent : le style parental démocratique est celui qui produit les enfants les plus équilibrés, autonomes et heureux.
✅ Des règles claires, mais expliquées avec respect.
✅ Une autorité affirmée, mais jamais brutale ou arbitraire.
✅ Des encouragements au lieu de punitions aveugles.
✅ Une valorisation de l’effort, pas uniquement du résultat.
L’humour sauve des vies parentales. Parce qu’être père, c’est aussi accepter le chaos et les ratés, et savoir en rire pour mieux avancer.
3. Un père enseigne d’abord par l’exemple.
Nos enfants apprennent ce qu’ils voient, plus que ce qu’ils entendent.
Si nous mettons le travail avant eux, ils apprendront que la famille passe après.
Si nous privilégions l’image et la comparaison, ils apprendront à se juger plutôt qu’à s’épanouir.
Si nous montrons de la patience et de l’écoute, ils apprendront à faire de même.
4. L’éducation, c’est préparer nos enfants à affronter le monde, et non à le fuir.
Nous ne pouvons pas les élever dans une bulle, mais nous pouvons leur donner les outils pour naviguer dans une société en crise.
✅ Face aux extrémismes : leur apprendre l’esprit critique et la nuance.
✅ Face à l’injustice sociale : leur apprendre la responsabilité et l’action.
✅ Face à la crise climatique : leur apprendre à anticiper et à innover.
✅ Face aux dérives du numérique : leur apprendre l’indépendance d’esprit et la gestion de l’attention.
5. Un père n’a pas besoin d’être parfait.
On apprend, on se plante, on se remet en question, et on progresse. Un père humble grandit avec son enfant.
Être présent vaut mieux qu’être parfait. Un enfant n’a pas besoin d’un père infaillible, il a besoin d’un père vraiment là.
Nous faisons tous des erreurs. Et vous voulez un scoop ? On continuera à en faire. Mais le pire serait de ne rien faire.
L’éducation est un processus, pas une performance.
Un enfant ne demande pas un père parfait, mais un père qui lui montre que l’apprentissage est un chemin normal.
Un enfant qui sent qu’on est là, qu’on l’écoute, qu’on l’encadre avec bienveillance et fermeté, grandira plus confiant, plus fort, plus heureux.

6. L’éducation est une responsabilité partagée.
Être un père engagé est essentiel, mais l’éducation d’un enfant ne repose pas sur une seule personne. Les autres figures d’attachement (mère, grands-parents, enseignants, amis) jouent un rôle clé dans son développement.
Plus un enfant est entouré de modèles positifs, plus il construit une identité solide.
Notre mission est donc aussi d’apprendre à nous entourer et à collaborer avec ceux qui comptent pour nos enfants.
7. Un papa prend soin de lui.
S’impliquer pleinement ne signifie pas s’oublier soi-même. Un père épuisé, stressé ou frustré ne peut pas donner le meilleur de lui-même.
Cultiver son équilibre personnel, prendre du temps pour soi, préserver ses passions, ce n’est pas être égoïste. C’est être intelligent.
Car un enfant n’a pas besoin d’un père qui s’oublie pour lui, mais d’un père épanoui, stable et confiant.
8. L’éducation, un acte individuel… mais aussi collectif.
Un père engagé peut faire une différence énorme dans la vie de son enfant, mais il évolue aussi dans un cadre social qui influence la parentalité : politiques familiales, congés paternité, mentalités culturelles.
Il ne s’agit pas seulement d’être de bons pères à titre individuel, mais aussi œuvrer pour une société qui valorise l’implication des pères.
9. Être parent c’est apprendre à gérer la frustration et le stress parental.
Les neurosciences le montrent : un enfant apprend autant de nos réactions que de nos conseils. Si nous nous mettons en colère à chaque crise, il apprend que la colère est une réponse normale. Si nous apprenons à gérer nos émotions, il apprend à faire de même.
Il n’y a pas d’éducation réussie sans apprentissage de soi.
Prendre un pas de recul, apprendre à respirer avant de réagir, c’est aussi offrir à nos enfants un modèle de sérénité.
Je rejette en bloc…
🚫 La pression du père parfait qui doit tout réussir.
🚫 La croyance que la parentalité, c’est l’affaire des mères.
🚫 L’excuse du « j’ai pas le temps ». Je n’ai pas envie de me réveiller quand ils seront grands. Il sera trop tard pour rattraper les souvenirs d’enfance qu’on n’aura pas ensemble.
🚫 Le modèle du père « absent mais qui compense », parce qu’un enfant a besoin de présence, d’attention, et de souvenirs communs. Pas de cadeaux.
Je rêve d’une société dans laquelle on a réhabilité la parentalité comme un pilier de la réussite masculine et humaine.
La société est déjà en train de changer. Rejoindrez vous le mouvement ?