Allez, avouez, vous l’avez entendu mille fois : « Une petite fessée n’a jamais tué personne ». Pourtant, en 2025, cette phrase a pris un sacré coup de vieux. Un peu comme les pantalons pattes d’eph ou les sonneries de Nokia 3310. Alors, peut-on encore être « pour » la fessée aujourd’hui ?
Spoiler alert : non. Et voici pourquoi.
Pourquoi la fessée est une fausse bonne idée ?
1. Parce que la science dit que c’est inefficace (et même nocif)
Pendant longtemps, on a cru que la fessée était une façon légitime de poser des limites. Mais toutes les recherches sérieuses sont unanimes : non seulement elle ne fonctionne pas, mais elle peut même avoir des conséquences négatives.
- Une méta-analyse couvrant 50 ans de recherche (Gershoff & Grogan-Kaylor, 2016) montre que la fessée augmente les comportements agressifs chez l’enfant.
- Les neurosciences ont démontré que les punitions physiques altèrent le développement cérébral, notamment les zones gérant la gestion du stress (McLaughlin et al., 2019).
- Elle détruit la relation de confiance entre le parent et l’enfant.
“Un enfant apprend plus de la manière dont vous gérez vos émotions que de vos discours sur le contrôle de soi.” – John Gottman
2. Parce qu’elle enseigne le mauvais message
Un enfant frappé ne se dit pas : « Tiens, je vais revoir ma stratégie de vie. » Non. Il apprend surtout que :
- « Le plus fort a raison. »
- « La violence est une réponse acceptable aux frustrations. »
- « L’amour et la peur vont ensemble. »
Si l’objectif est d’éduquer, il est complètement raté.
« Les enfants testent les limites, non pas pour les briser, mais pour s’assurer qu’elles existent. » – Daniel Siegel
Que faire à la place ?
Bonne nouvelle : il existe des alternatives qui marchent réellement et qui ne laissent pas d’ardoise émotionnelle à l’enfant.
1. Un cadre clair et constant
Les enfants n’ont pas besoin de fessées, mais de repères solides. Les règles doivent être claires, cohérentes et toujours expliquées.
- Exemple : « On ne tape pas » n’est pas une suggestion, c’est une règle. Et elle doit s’appliquer toujours.
- Pourquoi ça marche ? Parce que l’enfant sait à quoi s’attendre.
2. Des conséquences plutôt que des punitions
Punir ne sert à rien si l’enfant ne comprend pas le lien entre son acte et la conséquence. Les conséquences, elles, sont logiques et pédagogiques.
- Exemple : « Si tu renverses ton verre exprès, tu aides à nettoyer. »
- Pourquoi ça marche ? Parce que l’enfant apprend à assumer ses actes.
3. Une communication adaptée
Un enfant, surtout en bas âge, n’a pas les mêmes capacités de gestion des émotions qu’un adulte. Lui hurler dessus, c’est un peu comme demander à quelqu’un de garder son souffle alors qu’il est en train de courir un marathon.
- Exemple : « Je vois que tu es en colère, parlons-en. »
- Pourquoi ça marche ? Parce qu’en verbalisant ses émotions, l’enfant apprend à les gérer.
En 2025, défendre la fessée, c’est un peu comme prétendre que la Terre est plate
Le monde avance. On a découvert que la cigarette est dangereuse, que boire de l’eau est une bonne idée et que la fessée est une méthode éducative inefficace et nocive.
L’ONU et l’OMS recommandent son interdiction, plus de 60 pays l’ont banni, et toutes les études s’accordent à dire qu’elle fait plus de mal que de bien.
Alors non, en 2025, on ne peut plus « vraiment » être pour la fessée. Il existe bien mieux.
Et vous, avez-vous grandi avec la fessée ? Pensez-vous qu’elle a été utile, ou qu’il était temps de la remettre en question ? Dites-moi en commentaire !